Parfaitement résumé dans la préface, l'ouvrage, dirigé par M.-H.
Robert (Lyon), J. Matthey (Genève), C. Vialle (Lille), se compose
de trois parties, à commencer par «la geste de Dieu» (la
bénédiction dans la Bible hébraïque; Esther et Judith; identité
d'Israël et mission dans l'Écriture), puis «les figures
missionnaires» (Paul, la Samaritaine, et surtout, cet «appel du
Macédonien» des Actes, récit fondateur s'il en est); enfin, «la
réception communautaire» (chez Matthieu, dans les modèles
contrastés de Luc-Actes et de Jean, puis dans les seuls Actes, sous
l'angle de la guérison). Les conclusions indiquent les convergences
et divergences, en regard des thèses principales de la «missiologie
oecuménique» actuelle: demeurent en tension, la missio Dei (avec la
question des voies parallèles vers le salut de tous) et la missio
Ecclesiae (dont l'horizon est aujourd'hui mondial), comme la croix
et la résurrection, l'envoyé et le témoin, les communautés et les
individus… Un ouvrage qui foisonne d'aperçus stimulants, cite J.
Radermakers pour son article «La mission, engagement radical, une
lecture de Mt 10» (dans NRT 93 [1971] 1072-1085), et note que
l'appel du Macédonien, initiateur de bien des missions protestantes
jusqu'au milieu du XXe siècle, a fait un remarquable retour, du
côté catholique, à l'aube du XXIe siècle, chez Jean-Paul II (dans
Ecclesia in Europa, 45): c'est bien à présent l'Europe qu'il s'agit
de (ré) évangéliser. - N. Hausman scm