Le silence n'est ni un « temps mort », ni une pause dans la liturgie, mais plutôt un élément structurant de toute célébration authentique. L'A. entreprend de prouver cette affirmation dans un ouvrage utile et éclairant, qui reprend sa thèse de doctorat soutenue en 2014.
Après une première approche anthropologique, biblique et théologique du silence (chap. 1-3), l'A. approfondit l'importance que la réforme liturgique d'après Vatican ii a accordée à celui-ci (chap. 4-7) : il est spécifié clairement à plusieurs endroits du missel de Paul vi, non seulement que le silence doit être observé, mais aussi ce qu'il signifie selon les moments de la liturgie qui sont concernés. L'A. approfondit ces significations (chap. 8-11) : le silence peut ouvrir au recueillement avant un acte liturgique, permettre de méditer sur ce qui vient d'être entendu, ou encore être l'écrin d'une louange et d'une adoration profondes. Après un bref examen de la place que tient le silence dans d'autres liturgiques que l'Eucharistie (chap. 12), P. Desthieux peut conclure (chap. 13) que le silence n'est pas une anesthésie des fidèles, mais au contraire une condition essentielle à leur « participation active ». Ce silence liturgique est donc le premier lien entre la prière personnelle de chaque fidèle et la prière communautaire dans laquelle tous sont intégrés.
Parler pour inviter au silence est un exercice délicat, que l'A. réussit pourtant grâce à son écriture sereine et à sa pédagogie, qui rendent cet ouvrage très accessible. - F. Odinet

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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