Hebrews, new Translation, Intr. & Comm.

Cr.R. Koestler
Sacra Scrittura - reviewer : Jean Radermakers s.j.
C'est un commentaire de valeur que nous offre l'A., professeur de Nouveau Testament au Séminaire Luther, à Saint-Paul, dans le Minnesota (U.S.A.), bien connu par son ouvrage sur le Symbolisme dans le quatrième évangile et ses livres ou articles sur l'habitation divine et l'eschatologie. Construit comme les autres volumes de la collection, celui-ci commence par nous fournir une traduction de l'épître avant de développer une longue et passionnante introduction de 130 pages, une précieuse bibliographie de 32 pages (où Attridge, Grässer, Lane, Weiss, et naturellement Vanhoye obtiennent une place de choix) et un beau commentaire verset par verset.
Dès sa préface, l'A. nous avertit de sa perspective: découvrir l'épître dans son contexte ecclésial originel, étudier l'aspect rhétorique de l'oeuvre, traiter les questions théologiques. Il explicite ces trois points dans son introduction, qu'il consacre d'abord à une histoire de l'interprétation de l'épître avant d'en dégager les aspects formels et rhétoriques et d'en esquisser les grands thèmes théologiques. Le commentaire divise l'épître selon son plan rhétorique: titre et exorde (1,1-2,4) - proposition: Jésus Christ accomplit le dessein de Dieu sur l'humanité (2,5-9) - l'argumentation, en trois points: Jésus reçoit la gloire à travers la souffrance, et ce chemin est proposé aux fidèles (2,10 - 6,20); le sacrifice de Jésus nous permet d'approcher de Dieu (7,1 - 10,39); le peuple de Dieu persévérant à travers la souffrance est mené à la gloire grâce à la foi (11,1 - 12,27) - péroraison (12,28 - 13,21) et post-scriptum (13,22-25).
On aura perçu l'attention que porte l'A. au chemin de Jésus qui assume en son être de chair la souffrance humaine pour conduire l'humanité à la gloire, c'est-à-dire à la présence divine: son sacerdoce sacrificiel permet au croyant de suivre ce même chemin en s'unissant au grand prêtre choisi par Dieu. C'est donc à la fois un commentaire exégétique et un traité de christologie que l'A. nous propose, dans le sillage du compositeur de l'épître. Celui-ci l'aurait écrite entre 60 et 90; ce serait, sinon Paul, l'un de ses compagnons d'évangélisation (Barnabé, Apollos, Silas, Aquila?), mais il faut bien avouer notre ignorance sur ce point. En fait, le thème du sacerdoce du Christ est unique dans les écrits chrétiens du Ier siècle. Les destinataires initiaux seraient des chrétiens de Jérusalem, ou plus probablement de Rome. Quant aux utilisateurs actuels du commentaire, ce sont surtout les exégètes et les étudiants en théologie qui en profiteront au mieux et sauront en apprécier les notes, encore que le style relativement simple et pas trop technique du commentaire recommande une plus large audience. Nous aurions aimé, pour notre part, une explication plus développée sur les rapports entre l'Ancien et le Nouveau, spécialement à propos de He 8,13. Merci à l'A. et à son équipe. - J. Radermakers, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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