Chaque année, les enseignants du Séminaire de Brescia, dans le nord de l’Italie, rédigent un collectif portant sur une thématique théologique : le plus souvent en éthique, anthropologie, théologie sacramentaire, ecclésiologie ou théologie fondamentale. Ici, il s’agit d’un sujet frontière entre les deux premières disciplines : le désir. Souvent assez substantiels (la trentaine de pages), les 10 articles convergent pour affirmer l’importance de redonner au désir une place que les manuels préconciliaires avaient marginalisée (p. 186). Si les premières interventions reprennent sans grande originalité les problématiques de l’irrationalité du désir chez Kant (Cinquetti), du désir de l’Autre chez Lacan (Maiolini) ou du désir naturel de la vita beata chez saint Augustin (Gazzoli), les articles suivants dessinent une ligne inédite qui, loin d’opposer éros et agapè, montre que le désir ne sera guéri de son possible égoïsme (Canobbio) et purifié de sa toute-puissance dans le cadre de la fécondation artificielle (Mombelli), que s’il est couplé avec le don et, plus encore, la communion (Passeri et Ferrari) dont la rencontre est la promesse (Donini, à propos de Jean-Sébastien Bach) : l’homme ne désire Dieu que parce que, loin d’imposer le don du salut divinisateur, Dieu donne à l’homme de le désirer. — P. Ide

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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