Ce petit opuscule se laisse vite résumer : les études de genre peuvent être utiles pour mettre en évidence les discriminations qui affectent – même dans l’Église – l’égalité homme-femme, mais la théorie du genre qui vise à découpler le sexe (en tant que donné par la nature) et le genre (en tant que choix subjectif de chaque individu) relève de la contestation post-moderne qui met en péril l’anthropologie chrétienne. La mise en évidence de l’autodétermination de chaque sujet en sa vie affective et sexuelle, écartant l’évidence des données corporelles, entraîne en effet des dérives telles que le polyamour ou la flexibilité des engagements. C’est l’ordre même de la Création qui se trouve ainsi contesté. Or l’invention d’un sexe neutre rendra plus difficile, dans le chef des jeunes, la formation de l’identité, laquelle s’appuie, depuis la genèse du monde, sur l’altérité de l’homme et de la femme. Voici donc l’école conviée à faire passer, par le dialogue éducatif (fait à la fois d’instruction et de témoignage), le message qui considère la sexualité comme une richesse de la personne tout entière. Il convient, pour cela, de lutter contre la pensée unique que voudrait instaurer l’autorité étatique et donc de restaurer l’alliance éducative entre les parents, l’école et la société. — X. Dijon s.j.