Il Segno del Tempo nella liturgia. Anno liturgico e liturgia delle ore
St. RossoLiturgia e pastorale - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Dans sa conclusion générale, Rosso avoue que tirer des conclusions d'une matière si complexe est tâche malaisée. On ne comprend la liturgie actuelle qu'en connaissant son évolution historique et son dynamisme interne. Après l'âge d'or de la liturgie (IVe-VIIe siècles), celle-ci s'enfonce dans la décadence «jusqu'à en être défigurée». Les réformes récentes ont été insuffisantes, «car nous manquons de cohérence, de créativité et de courage». Il faut trouver «un langage plus convaincant et plus authentique pour l'homme moderne». Après la redécouverte du mystère pascal au coeur de la liturgie, il reste à explorer le thème de «l'alliance», «épine dorsale de l'histoire du salut» et point capital pour le dialogue avec le judaïsme, car elle constitue le «peuple de Dieu». La liturgie a été mieux étudiée et structurée que la prière des Heures, parce que centrée sur la christologie et les conciles, elle servait à transmettre la foi. Pour sa part, la prière des Heures a éveillé moins d'intérêt théologique, s'est peu à peu limitée à l'usage des clercs et des religieux, et le rubricisme y a trop souvent dominé. Le peuple, lui, s'est replié sur des dévotions (triduum, neuvaines, mois de…). Aujourd'hui, on n'a pas encore totalement corrigé ces dérives.
Liturgie et prière des Heures doivent aider à notre sanctification. Ce travail commencé avec le concile doit continuer pour les purifier des éléments étrangers. À la parole, il faut associer des symboles qui vont plus loin et plus profond que les paroles, sans oublier l'art et la poésie. Travail sérieux qui mérite des éloges et demande à être prolongé dans le concret. - B. Clarot, S.J.