Im Beginnen war das Wort : Wort für Wort. Textkritische Untersuchungen zu Jes 41,8b und Gen 1-3. Ein Vergleich der offiziellen Textausgaben in Hebräo-Aramäisch, Griechisch, Latein und Arabisch
Hugo Willmann Angela WillmannSacra Scrittura - reviewer : Jean Radermakers s.j.
Deux parties constituent le travail des auteurs. La 1e donne un exemple des variantes d'un passage dont le sens exact est difficile à cerner: Is 41,8b. Dieu, par la voix du prophète, interpelle son peuple élu qu'il accompagne de sa présence pleine de sollicitude: «Toi, Israël mon serviteur, Jacob que j'ai choisi, semence d'Abraham, mon aimé!» Que signifie cette «amitié» dont reparlent la lettre de Jacques (2,23) et la sourate du Coran 4,125 (El Khalîl). Cette divine proximité semble se vérifier en Jésus, fils de Dieu sur terre (cf. Jn 1,1). La 2de partie du livre débute ici, en reprenant, à travers le bal des traductions successives et leurs analogues, les nuances apportées par les traducteurs aux deux hymnes de la création en Gn 1-3. Des théologies différentes se dissimulent à travers la réception du texte. Les A. développent une réflexion fort pertinente en nous découvrant les diverses teintes révélées par le prisme de l'original, ouvrant chacune à des thèses et hypothèses éclairantes sur les rapports d'intimité entre Dieu et les humains, entre l'homme et la femme. Le paradis de l'Éden serait-il cette terre de probation où se déroule notre existence de «glébeux»?
L'impressionnant travail des A. nous livre le chatoiement des couleurs que leur esprit attentif aux moindres nuances de l'interprétation a dégagées par le travail patient et mouvant des lecteurs au long des siècles. La tradition rabbinique ne dit-elle pas que chaque verset de la Bible est susceptible de 70 interprétations? - J.R.