L'ensemble du texte s'articule sur les trois vertus évangéliques: la foi, l'espérance et la Charité. La foi n'est pas qu'une idée, même pas qu'une conviction. Elle n'est vraiment qu'à partir du moment où elle est incarnée, c'est-à-dire, éprouvée, sentie dans la chair de celui qui l'a. À ce titre, «l'acte de foi est déjà possession de ce que l'on espère» (p. 23); il est «révélation de l'Esprit à l'esprit, dans la chair» (p. 23). L'espérance de la Résurrection dans la chair se trouve rendue effective par Dieu qui ressuscite son fils dans sa chair. La charité. On pourrait dire que c'est, déjà là, «l'accomplissement de la Foi et de l'Espérance» sur terre; en sorte que celle-ci préfigure, déjà la résurrection, l'Union, en corps (chair) et en esprit, au Christ ressuscité. «Dans la Charité, ce que confesse la Foi et attend l'Espérance est commencé».
Les exemples précités peuvent paraître quelque peu réducteurs par rapport à l'amplitude du sujet, une amplitude appelée à atteindre l'homme dans sa totalité, ainsi que son corps social incarné. - L. Doyen