« Je me sens la vocation de prêtre » (Ms B, 2 v°). Enquête sur le sacerdoce commun chez Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face et l'apport de son expérience pour l'accomplissement de cette vocation aujourd'hui
B. Brudère
Spiritualità
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reviewer :
Noëlle Hausman s.c.m.
La thèse que reprend cet ouvrage a été couronnée par le prix de
Lubac (Rome, 2005). Partant des interprétations principales du
«désir» de Thérèse concernant le sacerdoce (Navantès, Lustiger,
Sleiman, Langlois), l'étude considère la doctrine du Concile
Vatican II concernant «le sacerdoce commun en tant que sacerdoce de
communion» (eucharistique), puis analyse tout le vocabulaire de
Thérèse relatif au sacrifice en y relevant quatre thèmes: ne rien
refuser à Jésus, donner ce qu'on a de plus cher, accepter les croix
intérieures, offrir même le rien que l'on ressent. Quatre «sommets
du sacerdoce thérésien» sont alors traversés: l'Offrande à l'Amour,
l'offrande quotidienne de «jeter des fleurs», l'intercession pour
les incroyants à la table des pécheurs, l'union à la prière
sacerdotale du Christ, comme autant de facettes d'un seul tout: une
correspondance qui fait Thérèse «comédiatrice» avec Jésus (429). Le
chapitre V examine enfin le chemin de croissance de la jeune
carmélite dans ce don de soi (du «je choisis tout» au «je donne
tout»), avant une courte conclusion qui affirme la correspondance
du désir thérésien du sacerdoce avec le sacerdoce commun -
l'originalité de cette position résidant dans sa démonstration
(593). C'est donc quand elle s'identifie au sacerdoce de l'Église
Épouse que Thérèse trouve sa vocation, ce sacerdoce royal qui est
aussi le sacerdoce de la charité (583-584). - N. Hausman scm