Partant de la question posée par Pilate, l'auteur traverse avec
maîtrise les thèmes philosophiques de la connaissance et de la
vérité. Il précise ensuite le degré de vérité qu'atteignent les
« sciences exactes » et les sciences humaines, pour
proposer une réflexion sur la « médiatisation du monde »,
et terminer par une approche de la vérité dans son rapport à la
morale et finalement dans son rapport à la révélation.Les quelques
lignes suivantes traduisent bien, dans la conclusion, l'orientation
donnée à la réflexion: «N'ayons pas peur de la vérité, bien au
contraire, recherchons-la patiemment et aimons-la, car cette
démarche participe à la contemplation. Accéder à la vérité exige
des efforts, mais la lumière qu'elle apporte illumine l'esprit qui
touche ainsi à l'intemporalité ainsi qu'à l'universalité.
Reconnaître la réalité telle qu'elle est, c'est poser le regard sur
la création et, indirectement, sur le Créateur. La connaissance de
la vérité nous met donc en contact avec des réalités qui nous
dépassent et qui durent, (…). Cette ouverture vers l'éternité
reflète une lumière qui transcende toute réalité et qui l'éclaire.
C'est la garantie de la liberté et le complément de l'amour. C'est
ce qui fait la grandeur de l'homme créé à l'image de Dieu» (p.
188-189). - S. Decloux sj