L'A. n'est pas un ecclésiologue de bureau. C'est un priant et c'est
en s'étant laissé depuis plus de trente ans interpeller par la vie
de l'Église et l'évènement du Concile qu'il l'est devenu.Dans
l'introduction, il s'explique sur l'organisation de ces
conférences, inédites en français pour la plupart. Après avoir
donné dans une première partie les axes de son interprétation
théologique, l'A. veut, dans un deuxième moment, faire droit à ce
qui est pour lui le coeur ignoré du Concile: l'appel à la sainteté.
Fort de cela, il peut aborder des questions qui lui semblent
essentielles pour le renouveau de l'Église d'aujourd'hui.Même si
chaque conférence a sa cohérence en elle-même, le lecteur devra
être patient et accepter de lire l'entièreté de cette troisième
partie pour comprendre le propos de l'A. En effet, ce n'est que
dans une lecture d'ensemble que l'on peut percevoir les divers
plans sur lesquels il se situe: théologique, historique,
sociologique et culturel. Il semble que la convergence de ces
différents niveaux constitue la richesse du propos. Même si les
analyses historiques et sociologiques ne sont pas exemptes de
certains partis pris et de quelques lieux communs, la réflexion sur
la relation de l'Église à la modernité montre bien le défi qui se
présente à la pensée catholique contemporaine.Il n'en demeure pas
moins que la dernière partie fait montre d'un profond amour et
d'une grande espérance pour l'Église d'aujourd'hui. Le lecteur qui
saura se laisser interroger en gardant une certaine liberté de
jugement trouvera matière à penser. - G. de Longcamp csj