Se pourrait-il que la Parole ne parle plus à nos contemporains ? Myriam Tonus se pose cette question salutaire à partir des intuitions de Maurice Bellet. On pourrait peut-être résumer l’ouvrage, qui s’entend comme une conversation entre lecteurs et auteure, en une invitation au décloisonnement : l’A. se montre attentive à ce que provoque l’évangile, sans qu’on en sache le terme. Renonçant à la perspective englobante qui a pu être celle du christianisme, elle valorise l’aspect « critique » de la foi à l’égard du monde ; l’annonce d’une nouvelle radicalement bonne et d’une « plus-que-vie » ne va pas sans consentir à quelques déstabilisations. Au cœur de ce processus, l’A. partage son immense confiance en la puissance de vie, de renouvellement et d’engendrement de la Parole. F. Odinet