Ce livre est dédié en quelque sorte à la dignité de la personne
humaine. Il est composé de vingt exposés, tous confiés à des
universitaires (médecins, biologistes, philosophes, théologiens)
suisses, allemands, français et italiens inscrivant leur pensée
dans la doctrine chrétienne sur l'homme et ayant collaboré pendant
deux ans à sa rédaction. Les thèmes ont été regroupés en trois
parties. La première s'affronte aux controverses d'aujourd'hui
(l'expérimentation sur l'être humain, la dignité humaine en fin de
vie, le refus d'accepter une «bonne façon de tuer», la définition
de la mort humaine, des réflexions sur la personne face à certaines
données biologiques, ce que devient la personne humaine dans la
démence). La seconde partie engrange quelque héritage d'hier: la
situation de l'homme dans le monde (selon Platon et Cicéron); le
caractère indéfinissable de la personne (en référence à Boèce et à
Thomas d'Aquin); la Trinité, le Christ et l'homme: théologie et
métaphysique; l'invention du Moi: Duns Scot, Descartes et Locke; de
l'«ego» à la personne: conception cartésienne du Moi; l'être moral
de la personne: la philosophie moderne et la doctrine de la
liberté; le Moi et la personne. La troisième partie fixe des
repères et des prospectives: l'homme et l'animal dans leur altérité
corporelle; pour une métaphysique de la personne; les personnes
sont-elles remplaçables?; altérité et intersubjectivité
constitutive; la personne: métaphysique et phénoménologie; la
personnalité chez l'homme et la femme; l'homme démocratique et
l'emprise de l'opinion.
À côté des thèmes traités dans la première partie, et qui ont le
«mérite» d'être actuels, risquons-nous à épingler trois
contributions: celle de Théo Hobusch (l'être moral de la personne:
la philosophie moderne et la doctrine de la liberté), celle de
Hanna-Barbara Gerl-Falkowitz (la personnalité chez l'homme et la
femme) et celle de Philippe Bénéton (l'homme démocratique et
l'empire de l'opinion). - S. Decloux sj