Le texte sans note, suivi d'une bibliographie spécialisée, nous
fait passer des «fous pour le Christ» aux folies divines en terre
d'Islam, puis aux paradoxes inspirés des soufis, et à la poésie
médiévale du non sens, dont le «genre fatrasique», si proche, nous
est-il dit, de nos contemporains. En donnant ainsi la parole à des
mystiques fort différentes, en évoquant des expériences religieuses
hétérodoxes, l'A. nous emmène dans un voyage très curieux dont on
revient un peu abasourdi: le martyre de Hallâj et les poèmes de
Kaygusuz Abdal le «sans souci», la «fatrasie» populaire du Nord de
la France relèvent-ils du même «éloge du déraisonnable»? - N.
Hausman scm