L'A., chapelain au sanctuaire N.-D. de la Salette, présente le
message intégral (environ 650 mots) que, selon deux petits voyants,
bergers illettrés, Maximin (1835-1875) et Mélanie (1831-1904 ans),
une «Belle Dame» leur a adressé, en français et en patois, lors de
son unique apparition, le 19 septembre 1846. L'A. explicite le
contexte de l'époque: famine, indifférence et hostilité religieuse.
Il discute les difficultés théologiques que pose le message: «Si
mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser
aller le bras de mon Fils… Je vous ai donné six jours pour
travailler, je me suis réservé le septième… Jamais vous ne pourrez
récompenser la peine que j'ai prise pour vous autres…». Parmi les
autres objections soulevées, il retient: l'absence du nom de Dieu
dans le message; la longue version donnée par Mélanie en 1849 du
secret qu'elle a reçu cinq ans plus tôt; les revirements d'opinion
du curé d'Ars. L'A. reproduit, en annexe, une lettre de Jean-Paul
II: «Par ses larmes, elle nous aide à mieux saisir la douloureuse
gravité du péché…». - P. Detienne sj