Comment la deuxième génération de la Compagnie de Jésus (Nadal)
a-t-elle reçu et transmis l'expérience d'une nouveauté (Ignace) qui
devient un patrimoine? L'auteur affirme que ce qui permet, selon
Nadal, la transmission de la grâce reçue par Ignace, c'est
l'expérience d'être atteint, et donc modifié, par la sensation
d'une réalité «comme dérivée» d'Ignace, la «consolation» de
percevoir «Dieu en toutes choses», en particulier dans la rencontre
du prochain. Pour finir ce commentaire des trois pages du texte
nadalien célèbre sur Ignace contemplatif dans l'action, le Père
Demoustier montre comment une génération vieillissante peut
participer activement au discernement de cette transmission «dont
le critère n'est ni la consolation, ni la désolation, mais la
conciliation entre l'amour de Dieu, l'amour du prochain et l'amour
de soi-même, dans une relation de réciprocité entre la mystique et
l'institution» (p. 36). On aimerait le voir poursuivre - N.
Hausman, S.C.M.