Voici une présentation d'une des méditations-charnières balisant le
chemin desES de St Ignace. Elle est composée de 4
parties : la fonction de cette méditation à
l'entrée de la 2e semaine ;
l'offrande du Règne du Christ ;
dans l'Église militante ;
latrace du Règne du Christ dans l'histoire. La
spécificité de ce « passage obligé » pour l'exercitant
est déployée largement et avec précision. Le dispositif de
lacomparaison, aussi proposé par Ignace en
1re semaine - ici entre
la parabole du Roi temporel et
la contemplation de la vie du Roi éternel -
s'attache à bien situer lafonction du « combien
plus » de cette comparaison en lien avec les lectures du
blessé de Pampelune sur son lit de convalescence à Loyola et en
résonnance avec les fondements scripturaires de ce vocable pointant
vers la réalité advenue du Royaume et de son Roi. Dans un
2e temps, le mouvement qui va de
l'appel à laréponse est analysé, et une
étude du vocabulaire de l'offrande est proposée. Il n'est pas
étrange que cette méditation du Règne (partie 3) soit alors mise en
lien étroit avec le sentire cum
Ecclesia explicité dans les règles finales du livre (p.
352-370), pour ceux qui reçoivent leur élection comme une mission
ecclésiale. Ceci justifie enfin, au sein de l'Église et de
l'histoire du Salut, de rappeler l'universalité de cet appel
« pour tous ». La vie baptismale plénière, dans tous les
« états de vie », bénéficiaires directement ou non de la
spiritualité ignacienne, est convoquée dans le combat contre
l'esprit du mal et surtout dans l'action de grâce où le Roi nous
honore d'être pour aujourd'hui avec lui. La phrase « Cette
coupe, vous la boirez ! » n'est pas surérogatoire, c'est
une promesse faite à qui demande une place dans la suite du Roi. -
J. Burton s.j.