Le salut vient des femmes. Figures bibliques. Conférences de la Fondation Sedes Sapientiae et de la Fac. de théologie, Univ. cath. de Louvain, fév.-mars 2016
(dir.) André WéninSacra Scrittura - reviewer : Didier Luciani
Comme chaque année depuis plus de vingt ans, la Fac. de théol. de l'Univ. cath. de Louvain (Belgique) organise, via sa Fondation Sedes Sapientiae, un cycle de conférences sur un sujet d'actualité. Le volume qui reprend les conférences de 2016 vient de sortir de presse grâce à la diligence d'André Wénin qui coordonnait ce cycle. Le titre, plagiant Jn 4,22 (« le salut vient des juifs ») et le sous-titre en indiquent la thématique, certes clairement biblique, mais aux retombées bien actuelles : la place, souvent méconnue, des femmes dans la Bible (dans l'Église ?) et le rôle irremplaçable qu'elles jouent dans le surgissement du salut. L'ouvrage, qui se compose de quatre conférences, est introduit par une contribution d'Anne-Marie Pelletier (« Dans un monde patriarcal, les femmes cependant… », p. 17-34), une voix qui se fait de plus en plus entendre dans le monde catholique. On lui doit notamment le texte du chemin de croix au Colisée en 2017. La 2e conférence (« Quand les femmes jouent en coulisse », p. 35-62), analysant quelques passages croustillants du livre des Juges (Jg 1,12-15 ; 11,29-40 ; 19), est due à une autre théologienne, Corinne Lanoir, bien connue dans le monde exégétique et doyenne de l'Inst. protestant de Paris. André Wénin, exégète de Louvain, signe quant à lui la 3e intervention, dans le prolongement de la précédente : « Quand les femmes prennent les choses en main » (Rébecca, Ruth, Judith ; p. 63-90). Christine Pedotti, enfin, journaliste et directrice de la rédaction du journal Témoignage chrétien, investit plus spécifiquement le NT - A.-M. Pelletier y avait déjà fait une incursion - avec « Jésus, l'homme qui préférait les femmes » (p. 91-110). La qualité des intervenantes (à trois contre un, Wénin me pardonnera cette entorse à la grammaire française) et l'intérêt du sujetprouvent que le parcours n'avait rien d'inutile et qu'il y a toujours profit à bousculer nos préjugés et à relire l'Écriture, AT compris. - D. Luciani