Cette thèse de doctorat défendue en 2000 à l'Université Marc-Bloch
de Strasbourg et dirigée par P. Gibert s'attaque à une partie du
livre de Qohélet qui a pour objet les biens matériels. Le travail
se divise en trois parties principales après quelques préliminaires
sur le choix du thème et la délimitation du texte, la méthode et
les principaux problèmes de philologie et de traduction. La
première partie traite de la «consommation» (manger et se
rassasier), la seconde discute de la part de l'homme et du don de
Dieu et la troisième du «don inachevé, entre naissance et mort».
Une bibliographie et quelques index (citations bibliques, mots
hébreux et mots français, auteurs) complètent l'ouvrage.Le livre de
Qohélet est un livre complexe, comme chacun sait, et il n'est
jamais facile de savoir comment l'aborder. Cette étude-ci choisit
une voie assez particulière et elle a certainement ses mérites. Le
lecteur attentif trouvera son bien dans les analyses de vocabulaire
et les réflexions qui lui sont proposées. Il faut avouer par
ailleurs que sa tâche ne sera pas toujours simple et ceci
s'explique en grande partie par les particularités du livre étudié
et d'un thème assez délicat. L'A. entend surtout traduire la pensée
de Qo en un langage chatoyant, parfois bariolé. Son but est donc
moins d'expliquer que d'exprimer cette pensée, moins de comprendre
les textes en profondeur que de rendre sensible leur épaisseur. Il
aurait été toutefois souhaitable, à mon humble avis, d'être çà et
là un peu plus explicite sur la méthode adoptée, sur les
coordonnées de la recherche, tout comme sur les résultats obtenus.
Quelques exposés sont particulièrement difficiles parce qu'ils
renforcent les paradoxes du livre au lieu d'en fournir une
interprétation. Mais, comme chacun sait, on ne discute ni des goûts
ni des couleurs. - J.-L. Ska, S.J.