Il n'est pas question de mettre en doute la «foi» de Mgr L., ni son désir de servir Dieu et l'Église, pas plus qu'on ne peut mettre entre parenthèses les difficultés qui ont suivi Vatican II, ni encore nier que les questions posées par l'évêque - telles la liturgie, point fondamental puisqu'il s'agit de la première manière dont l'Église enseigne, ou la liberté religieuse - étaient purement secondaires et ne méritent pas encore de nos jours une sérieuse attention. Mais il apparaît très clairement au fil de l'ouvrage que Mgr L. a adopté une attitude de base qui consista à «garder», à «maintenir» une «tradition», ignorant complètement la mission de l'Église qui ne peut se vivre que dans des conditions concrètes, et analysant les situations à travers des prismes qui ne manquaient pas de pertinence à certains moments, mais qui ne sont plus parfaitement adéquats parce que ces situations ont pris des accentuations différentes avec le temps. On en trouve un exemple frappant dans la dénonciation mille fois répétée du «modernisme», qui s'en tient à l'analyse de Pie X. Cela ne pouvait qu'entraîner Mgr L. et ses adeptes, dans une incapacité à «construire», à réfléchir la foi et donc à la prêcher en fonction du moment présent et pas uniquement à la lumière du passé. - B. Joassart, S. J.
Il n'est pas question de mettre en doute la «foi» de Mgr L., ni son désir de servir Dieu et l'Église, pas plus qu'on ne peut mettre entre parenthèses les difficultés qui ont suivi Vatican II, ni encore nier que les questions posées par l'évêque - telles la liturgie, point fondamental puisqu'il s'agit de la première manière dont l'Église enseigne, ou la liberté religieuse - étaient purement secondaires et ne méritent pas encore de nos jours une sérieuse attention. Mais il apparaît très clairement au fil de l'ouvrage que Mgr L. a adopté une attitude de base qui consista à «garder», à «maintenir» une «tradition», ignorant complètement la mission de l'Église qui ne peut se vivre que dans des conditions concrètes, et analysant les situations à travers des prismes qui ne manquaient pas de pertinence à certains moments, mais qui ne sont plus parfaitement adéquats parce que ces situations ont pris des accentuations différentes avec le temps. On en trouve un exemple frappant dans la dénonciation mille fois répétée du «modernisme», qui s'en tient à l'analyse de Pie X. Cela ne pouvait qu'entraîner Mgr L. et ses adeptes, dans une incapacité à «construire», à réfléchir la foi et donc à la prêcher en fonction du moment présent et pas uniquement à la lumière du passé. - B. Joassart, S. J.