On connaît notre confrère jésuite, professeur d'archéologie de
l'Institut biblique de Rome, tant pour son acribie scientifique que
pour sa vaste culture, souvent mises à contribution dans sa
collaboration dévouée à l'Elenchus bibliographicus
biblicus édité par le même Institut. Il a formé à la
connaissance concrète de la Bible des générations d'étudiants; nous
lui en savons gré. Déjà sa dissertation doctorale sur la
«Sociologie du Jubilé biblique», en 1950 (cf. Analecta Biblica n̊4,
1954), donnait le ton de sa brillante carrière de professeur et de
guide dans tout le Proche-Orient. Le Jubilé que nous venons de
célébrer lui a inspiré de nouvelles réflexions, cinquante ans après
(cf. RT 1123 [2001] 279). Plus de 200 articles et des
centaines de recensions de livres sont à porter à son actif. Sa
compétence s'étend à tous les domaines de la vie de l'homme
biblique. Ainsi nous entretient-il, dans ce recueil d'articles, de
la médecine et de la guérison dans la Bible, mais aussi
d'anthropologie: la langue biblique, en effet, n'a pas de mot pour
désigner le cerveau, car pour elle, le coeur comprend et les
entrailles sentent et aiment. L'A. s'interroge sur la manière dont
s'est formée la langue hébraïque: langue parlée vraiment ou bien
langue littéraire, sorte d'«esperanto cultuel»? Il nous parle enfin
de l'autorité d'Esdras, tant du point de vue civil que comme
promoteur de la rédaction de la Bible. Ces quelques sujets, nous
l'espérons, tenteront certainement plus d'un lecteur. Merci aux
Analecta biblica de reprendre des articles déjà parus dans des
revues ou des mélanges, mais difficilement accessibles, et de nous
rappeler l'oeuvre patiente de cet excellent professeur dont
l'humour, l'entregent et la curiosité intellectuelle nous laissent
un inoubliable souvenir. - J. Radermakers, S.J.