Vingt ans après le début des événements qui rendirent Medjugorge
célèbre, l'A., canadienne d'origine croate, tâche de répondre,
comme le titre l'indique clairement, aux objections que l'Ordinaire
de Mostar a largement diffusées contre la plausibilité des
apparitions. Le conflit entre les franciscains et le clergé
diocésain est d'abord traité, sur ce mode d'objection et de réponse
qui fera la trame de chaque chapitre. Tous les chefs de discussion
sont ainsi passés en revue (le «reniement» de Marija, «les messages
étranges», la Déclaration de la Conférence épiscopale, notamment),
avec beaucoup de conviction. Il reste que le Vatican demande
toujours la prudence, les pèlerinages privés y étant permis «à
condition qu'ils ne soient pas considérés comme une
authentification d'événements en cours et qui demandent encore un
examen approfondi» (106). L'intérêt de cet ouvrage de ferveur tient
sans aucun doute aux synopses des enregistrements qu'il propose,
avec des traductions nouvelles de l'A. À supposer qu'elles soient
vraiment plus fidèles, ces transcriptions posent de nouvelles
questions, en particulier sur le rôle des interrogateurs, qui
semblent beaucoup plus engagés que ne l'étaient, par exemple, les
interrogateurs de Mariette Becco à Banneux. On appréciera donc
l'honnêteté de la mise au point, tout en attendant l'immanquable
riposte. Un index des personnes citées et une bibliographie choisie
achèvent cette sorte de biographie critique des sept premiers
jours. - N. Hausman, S.C.M.