Pedagogia Pastorale, questa sconosciuta. Itinerario di formazione per operatori pastorali, presbiteri, religiosi e laici

A. Fallico
Liturgia e pastorale - reviewer : Léon Renwart s.j.
La Pédagogie pastorale d'Antonio Fallico ne traite pas à proprement parler d'une science, mais d'un art à apprendre et à pratiquer. De ses trois parties, la première précise ce qu'est la pédagogie, son objectif, ses orientations au XXe siècle, son interaction avec les sciences humaines. La seconde partie s'interroge sur la pastorale, science théologique à mi-chemin entre la théorie et la pratique; elle décrit la naissance et le développement de cette discipline, la place de Vatican II dans son évolution ainsi que l'avenir qui s'ouvre devant elle. La troisième partie fait la synthèse et présente les secteurs, leur identité et leurs objectifs. Elle décrit la pédagogie pastorale de Dieu dans la Bible et celle du Christ telle que la révèlent ses actes et ses paroles (pages remarquables).
L'A. relève ensuite les trois «mal-être» (malessere) de l'Église à notre époque. Un «christomonisme» se centre unilatéralement sur Jésus-Christ et laisse dans l'ombre le Père (Dieu créateur) et le Saint-Esprit sanctificateur. Une absolutisation du pouvoir ecclésiastique, du haut au bas de l'échelle, pèse sur les «simples fidèles». Un «ecclésiocentrisme» fait que l'Église catholique s'identifie au Royaume dont elle n'est que le germe et laisse se développer en son sein la tendance à l'intégrisme, au narcissisme et à l'absolutisme. «Le Concile Vatican II a dépassé ces trois dangereux 'blocages' (arrocamenti) qui ont fait obstacle et sont encore en train de le faire de façon non négligeable (non poco) à la marche de l'Église dans le monde, spécialement à partir du Moyen Âge, avec des moments particulièrement dangereux à l'époque de la Réforme et de la Contre-Réforme» (p. 341-342).
Relevons un exemple de ceci. Vatican II a enseigné que Dieu le Père, dans sa libre bonté, a créé l'univers et, dans celui-ci, une humanité tout entière appelée à participer, dans son Verbe incarné, à l'amour même de la Trinité (LG 2). Le Christ est donc «le premier-né de toute créature» (Col 1, 15); l'Esprit est, dès l'origine, à l'oeuvre avec les deux autres Personnes pour mener à bien, en tous et en chacun, le plan divin, même si le comment de cette action nous reste mystérieux. Il y a dans cette doctrine conciliaire de quoi éviter à l'Église tout repli frileux sur elle-même (elle n'existe que pour le salut de l'univers) et tout relativisme. En effet, selon l'expression des Pères, les «semences de chrétienté» qu'elle découvre en-dehors d'elle sans les avoir semées et qui viennent donc de l'Esprit qui souffle où il veut (cf. 1 Co 12,11), ne devrait-elle pas les recueillir avec discernement et les aider à se développer?
L'A. rappelle aussi la parabole, si riche dans sa brièveté, du levain dans la pâte, qui s'applique remarquablement ici. Il faut du levain. Il faut aussi savoir où se trouve la pâte. Mais il faut surtout que le levain se mêle à la pâte Aider à trouver le levain authentique (le message évangélique) et à repérer la pâte là où elle est, avec ses qualités et ses faiblesses, tel est le but de ces belles pages: elles sont une invitation pressante à «mettre la main à la pâte». - L. Renwart, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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