Autant l'A. a connu la galère, les blessures d'enfance, et a mis du temps à se reconnaître aimé, aimable, capable à son tour d'aimer sans compter, autant il témoigne ici d'une énorme aspiration à grandir en amitié, à célébrer le beau et le bon, à ouvrir son coeur à Celui qu'il appelle affectueusement le «Big Boss». Il peut être long, le processus de dépouillement de l'homme ancien, pour laisser chanter en soi et autour de soi les Écritures, accepter de s'arrêter auprès de Celui qui ne se lasse de nous attendre! À propos, il rappelle combien les personnes handicapées - et à leur aune les blessés de l'existence - ont été pour lui et demeurent des éveilleurs, des ouvre-coeur.
Ces pages invitent à recevoir comme des cadeaux tous les «jolis» regards, les regards «généreux». Il y est beaucoup parlé d'amour, d'humour aussi, de cette tendresse des violents, des impatients qui ne se résolvent pas à voir des regards éteints, mais cherchent à s'emparer du Royaume. Que de chemin parcouru dans les récits qui tissent ce livre; que de route à marcher pour élever de terre un monde fraternel! «Qui aime son frère connaît Dieu!». - Ét. Rousseau