Sous une admirable photo de couverture, mais dans une traduction
parfois calamiteuse (11, 23, 43, 104, 108…), cet ouvrage sans
prétention fait connaître au public francophone qui ne l'aurait pas
encore remarquée, l'une des plus hautes figures d'évêques
catholiques de ce temps. Au feu de questions parfois pénétrantes,
souvent un peu décalées, le Cardinal répond avec l'humour, la
prudence et parfois l'abandon qu'on lui connaît. L'ancien
secrétaire de la Commission de rédaction du Catéchisme de l'Église
catholique ne manque évidemment pas une occasion d'enseigner; mais
à la fin de ces pages, «qui a besoin de Dieu?» n'est plus une
question d'utilité (comme p. 43), c'est une affaire de crédibilité
d'hommes que la foi rend heureux (comme p. 187), dans une Église
que le Cardinal, malgré les vicissitudes qu'il a rencontrées en
Autriche, trouve belle plus que tout (p. 200) - N. Hausman scm