Entre 1960 et 70, on a accusé le christianisme d'être si centré sur l'homme, qu'il en oubliait la terre sur laquelle il vivait. Ces attaques ont obligé la théologie à voir différemment les rapports entre Dieu, l'homme et le monde. Les deux premières parties du livre parcourent quelques étapes de la recherche théologique pour une écologie positive. On y découvre des précurseurs comme A. Schweitzer et Teilhard, des écoféministes, des biblistes, des théologiens de la taille de J. Moltmann.
La troisième partie relève quelques conclusions fermes de ces recherches pour sauver la terre comme demeure de la vie et propose une relecture écologique de la Bible. La théologie écologique pense la création dans le mystère de Dieu-Trinité et de la christologie en vue de découvrir le sens du monde dans lequel nous vivons. Elle précise que la création existe dans le Christ comme oeuvre du Père. L'Incarnation est encore inachevée et tend vers sa plénitude. Moltmann souligne la grâce propre de la nature destinée à la gloire du Royaume qui éclatera à la Parousie. Les croyants sont responsables du monde et de son achèvement et ont à collaborer avec tous les hommes de bonne volonté. Toute créature porte en elle l'image de son créateur, mais, pécheresse, elle est aussi capable de ruiner la terre.
Petit livre simple et clair qui nous explique l'importance de cette nouvelle branche de la théologie qu'est l'écologie et comment elle s'intègre dans la théologie fondamentale. - B.C.