Dans de nombreux pays dont l'Italie, on a exclu la théologie des
Universités d'État. La théologie s'est ainsi trouvée en perte de
contact avec les autres sciences et limitée à la formation des
clercs. Aujourd'hui, devant la nouvelle importance que prennent les
religions dans les sociétés, les États et les cultures, les
théologies commencent à seconder d'autres disciplines pour trouver
des solutions à certains problèmes qui secouent le monde, écrit
l'éditeur de ce congrès sur la théologie dans et pour la cité. À
l'heure actuelle, dans certains pays de l'Est ex-communistes, on
négocie la réintégration de la théologie dans les Universités. La
dizaine d'exposés du congrès de Trente de 2004 a touché tour à tour
la question de la religion dans la société globale, le judaïsme et
l'islam, le défi de la sécularisation, le rapport des religions
monothéistes à l'intolérance et à la violence. Furent aussi traités
le rapport entre l'Église et le monde dans le NT, la question des
droits de l'homme et celle de la théologie en rapport au
politique.
Dans la Table ronde qui a suivi ces exposés relevons deux points:
une vision historique de la théologie fait redécouvrir le
pluralisme théologique des premiers siècles d'une part; et de
l'autre, la conception de la liberté du théologien dans l'Église
d'après le Droit canon et les écrits de Jean-Paul II ouvre de
nouvelles perspectives. - B. Clarot sj