La Déclaration Dignitatis humanae du Concile Vatican II sur la liberté religieuse, relue vingt ans après sa promulgation, révèle un progrès indubitable dans la reconnaissance du droit fondamental de la personne à décider de sa propre foi. Cet aspect capital a été accueilli avec quelque difficulté de la part de certains croyants et avec un certain danger de relativisme de la part de certains milieux laïcs. La Déclaration semble cependant insister de manière résolue sur la personne et sur l'Église comme institution, en tant que sujets de droit de la liberté religieuse. Elle insiste moins, bien qu'on y trouve des accents en ce sens, sur la possibilité, l'opportunité ou la nécessité pour la foi de se traduire dans une culture inspirée par le christianisme et qui soit rendue présente dans la société par le moyen de libres associations, dans les limites du bien commun et dans le contexte d'un État laïc.