Sa profonde connaissance de l'Écriture et sa plume alerte nous situent d'emblée au milieu des relations des femmes avec Jésus, nous faisant vivre comment il les rencontre. Une brève introd. nous rend familières ces personnes méconnues des évangiles. Puis elle nous campe les femmes porteuses de lumière et de parfum au matin de la résurrection. Et, « quand la Bonne nouvelle est un enfant », c'est Marie sa mère qu'elle introduit, femme, vierge, épouse et mère ; il faut interpréter cela. Alors nous voyons se succéder « Élisabeth ou la prophétie venue du corps », « Anne, la femme qui parle de Jésus », « la Samaritaine ou le désir de Dieu », « la femme adultère ou le jeu des poupées russes », des femmes menacées dans leur sexualité : la fille de Jaïre et la femme qui perdait son sang, puis celle qui vient oindre les pieds du maître chez le pharisien Simon, et d'autres encore, comme « cette chienne de Cananéenne », la veuve mettant deux piécettes au trésor du Temple, les deux soeurs amies de Jésus, « premières fleurs du Golgotha », et Marie de Magdala au matin de Pâques, reliant la fin du livre à son début. Bref, « douze visages de la foi » à travers des gestes, des paroles échangées, inventées sur le vif, exemplaires, pleines de respect et d'amour envers un homme qui les respecte et qui les aime vraiment. Une interprétation heureusement délivrée des stéréotypes masculins.
Ce livre attachant nous fait communier avec Jésus, le Vivant d'aujourd'hui, présent au coeur de toute femme, de tout être humain né d'une mère. « Elles ont signé avec Jésus l'Alliance nouvelle. Le plus simplement du monde. Par elles, Jésus est devenu l'indéfectible allié de l'homme » ; telles sont les dernières lignes du livre (p. 239). À lire et, bien sûr, à relire ! - J. Radermakers s.j.