La formazione della coscienza del credente. Una proposta educativa alla luce dei «Parochial and Plain Sermons» di John Henry Newman
Fr. Maceri s.j.Moral y derecho - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Dans ces sermons, Maceri a découvert une voie intéressante pour former la conscience d'un public «normal» de paroisse et en a tiré un sujet de thèse en théologie morale. Il montre le contexte religieux anglais en 1828 et ses rapports avec celui de notre époque en insistant sur le rôle et les dangers de l'affectivité face à la raison. La conscience divisée par le péché exige la réunification de nos facultés pour se laisser transformer par Dieu à travers liturgie et sacrements. Newman décrit admirablement l'action destructrice du péché dans les profondeurs de l'âme. À partir de là, l'A. dégage un itinéraire concret pour aboutir au salut et à la formation de la conscience sous l'action de la grâce par l'accueil du Christ en nous; puis il condense le chemin théologique et anthropologique à parcourir pour se conformer au Christ.
Maceri fait remarquer que ce parcours correspond au désir du concile de voir rénover la théologie morale en la fondant sur l'Écriture, l'histoire du salut et notre vocation à la filiation divine, par l'application de la méthode jociste du «voir-juger-agir». Newman a montré les conséquences extrêmes d'un oubli de la voix de la conscience et le chemin du retour à l'unité intérieure. Il entrevoit aussi les problèmes posés par les oppositions entre conscience et autorité, liberté et vérité, autonomie et dépendance, ainsi que la place centrale du Christ en morale et son action actuelle par son Esprit. L'éducation de la conscience se fait au sein de l'éducation du chrétien qui cherche à se conformer au Christ à travers foi, prière, sacrements, ascèse et sainteté. On ne peut disjoindre vie morale et vie spirituelle. Newman se montre un véritable tutor moral, un éducateur qui éveille l'espérance et révèle à l'homme ce qu'il a en lui de plus profond: l'image divine.
Newman est un génie religieux qui aura encore longtemps des choses à nous dire et il est heureux que Maceri ait songé à exploiter ces premiers sermons qui sont peut-être ses plus beaux. - B. Clarot, S.J.