L'A. nous est déjà connu pour un « triptyque »
(cf. NRT 137, 2015, p. 502) et une
« Interprétation de l'écriture de Pascal » (2003 ;
cf. NRT 126, 2004, p. 310) dont cet essai
« est inséparable ». Ce texte propose de rapprocher deux
figures pour le moins contrastées : un penseur
du xviie et un peintre
du xxe s. On sera peut-être moins étonné si
l'on sait que le texte des Pensées se trouvait
sur la table de chevet de l'auteur
du Miserere. Chez l'un et chez l'autre se
déploient « une éthique, une esthétique et une anthropologie
très voisines (…) ». Leur oeuvre est inspirée de la Bible,
« la Croix est la clef ». L'une et l'autre entreprise
s'éclairent mutuellement : misère blessée de l'homme dont la
grandeur est également blessée, grandeur méditée de l'indicible
énigme de ce « roseau pensant » qu'est l'humain en quête
de son vrai lieu. Pascal pense l'homme, Rouault le peint.
« Georges Rouault est le peintre
des Pensées. » La double bibliographie est
importante. Et si Pascal est bien édité, il nous manque, ici, un
volume en couleur des oeuvres de Georges Rouault. Ce sera
nécessaire pour bien entendre et voir l'un et l'autre
« créateur ». - J. Burton s.j.