Dans l'enthousiasme de la découverte romantique de l'Inde, Wilhelm
von Humboldt se passionne pour l'étude des langues orientales, en
particulier le sanskrit, et voit dans la Bhagavadgîtâ le poème
philosophique par excellence, un sommet religieux de la vision
orientale de l'être humain. Il publie à l'académie de Berlin deux
mémoires «Sur l'épisode du Mahâ-Bhârata connu sous le nom de
Bhagavad-Gîtâ» (1825 et 1826). Il rédige à la même époque, à
l'intention de A.W. Schlegel, des «Observations» sur la recension,
publiée par Langlois dans le Journal Asiatique, de la traduction
allemande de la Bhagavadgîtâ établie par Schlegel. La traduction
italienne de ces trois textes, annotée et munie d'un glossaire, est
ici précédée d'une copieuse étude du traducteur sur l'intérêt de W.
von Humboldt pour les littératures et sagesses de l'Inde ainsi que
sur l'accueil qui fut réservé à ses deux Mémoires, notamment par
Hegel et Schelling. - J. Scheuer sj