Avec ses 21 contributions en trois langues, cet imposant volume
consacré à la contribution des Belges à Vatican II rapporte
magnifiquement la conférence internationale à laquelle nous avons
pu participer naguère. Après une partie méthodologique où l'on
pointera l'étude de L. Kenis (et L. Declerck) sur l'importance des
journaux conciliaires récemment publiés, la deuxième partie
s'intéresse au rôle du Cardinal L.-J. Suenens durant le Concile
(les 157 pages de M. Lamberights et L. Declerck valent à elles
seules le détour), ainsi qu'à ses relations avec d'autres
protagonistes (Döpfner, Lercaro, Dossetti, Montini, Léger); une
troisième partie présente d'autres sources (à commencer par la
belle étude de dom E. Lanne sur Chevetogne) et d'autre figures
(Thils, Cerfaux, Moeller, Philips, Haubtmann dans sa collaboration
avec les experts belges, Calewaert, De Smedt), attachées aux grands
textes (notamment ceux qui concernent l'oecuménisme, la révélation,
l'Église, la liturgie, la liberté religieuse). Soulignons encore
l'originalité de la recherche de E. Louchez à propos de la
quarantaine d'évêques missionnaires belges au Concile (en plus des
16 évêques «métropolitains»). Si on y ajoute, avec la remarquable
synthèse finale de M. Fahey, les 35 experts belges officiels (et
les autres), on comprendra mieux comment il advint «so much by so
few» (tant de choses par si peu de monde). L'heure de s'approprier
cette grande histoire et de la faire fructifier a donc sonné -
N..Hausman scm.