Suivant une suggestion du Père J. Huby, Henri de Lubac, étudiant en théologie, se détermine à étudier dans la pensée chrétienne le rapport entre nature et surnaturel. Supposant la philosophie de L'Action (1893) de M. Blondel, il met en évidence la différence entre la doctrine thomiste et le «système» de la «nature pure», qui s'est développé depuis le XVIe siècle. Utile pour sauvegarder la gratuité de la Révélation, ce système est étranger à la «philosophie chrétienne». C'est à celle-ci que Vatican II se référera. Pour être comprise, elle exige d'unir philosophie, théologie et mystique.