Les évêques français, pendant l'entre-deux-guerres, ont promu une théologie politique. Jusqu'en 1930, elle se déduisait de la souveraineté de Dieu, Créateur de l'Univers. Par la suite, elle se fonda sur l'idée de Personne Humaine au service de laquelle sont préposés la Société et l'État. L'épiscopat essaya de promouvoir cette théologie, certes au moment de la reconstruction en 1919, mais surtout dans les années trente au plus fort de la crise du parlementarisme. Pour contrer la floraison de doctrines politiques faisant fi de l'idée de personne, l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques mit à la disposition des fidèles un catéchisme politique rédigé par l'abbé Daniel-Joseph Lallement. L'épiscopat s'associa, sous le gouvernement Daladier, à la négociation d'un nouveau concordat sur un projet du sous-secrétaire d'État aux Affaires Étrangères, Auguste Champetier de Ribes, dans le but de fonder en conscience l'obéissance à l'Autorité.