S'agissant de la Loi et de son accomplissement dans le Christ, la situation du Juif devenu-disciple n'est pas celle du Gentil qui reçoit le baptême. Pour le premier, cet accomplissement a la forme d'une halakha («marche à suivre») messianique, lui permettant de garder en disciple les commandements dont il a à répondre. Pour le second, entrer dans l'accomplissement du Seigneur, c'est accomplir, dans le surcroît de l'Évangile, la loi des consciences (ou, dans l'esprit de la décision apostolique de Ac 15, les commandements noachiques). À la croisée des chemins, les «dix paroles» se révèlent porteuses d'un double statut