Le paragraphe 4 du texte conciliaire Nostra aetate a marqué un tournant radical dans les relations judéo-chrétiennes. Radical, ce texte l’est au sens littéral du terme, car c’est en scrutant son propre mystère que l’Église rencontre le peuple juif2. Renouant ainsi avec ses racines, l’Église a été mise au défi de retravailler sa théologie, non en opposition, mais en partenariat avec le judaïsme.
Nostra aetate 4 constitue l’acte de naissance d’une authentique théologie catholique du judaïsme, laquelle réfléchit sur le lien spirituel qui unit juifs et chrétiens, et cherche à formuler un discours qui concilie la valeur permanente de l’Alliance du Sinaï et la nouvelle Alliance scellée par le Christ. Comme le résume Didier Pollefeyt, il s’agit de « trouver un cadre de pensée théologique où le “oui” à Jésus des chrétiens ne condamne pas les…
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