Lorsqu’il y va de l’Ancien Testament, un préjugé fortement enraciné chez les chrétiens rattache la transmission de la Parole au prophétisme, cantonnant le sacerdoce à l’exécution tatillonne de rites périmés et inintelligibles. D’une manière générale, la figure du prophète est d’ailleurs plus sympathique que celle du prêtre. Contestataire de l’ordre établi, défenseur des pauvres, apôtre de la liberté individuelle, le prophète nous renvoie, comme en un jeu de miroirs, la conception que nous nous faisons de la religion « dans les limites de la simple raison ». En sens inverse, les prêtres d’Israël représentent tout ce que déteste notre société postmoderne : hiérarchie, sacrifices, transmission aristocratique du pouvoir, connivence avec le politique, intolérance religieuse… Or, quoiqu’il s’agisse avant tout d’une question de théologie…
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