Prêchée en 1969, à une époque de désarroi, cette retraite du Card.
Journet tourne nos regards vers l'espérance chrétienne et demeure
valable pour nous au seuil de l'an 2000. Ch.J. se proposait
d'écrire tout un livre sur l'espérance et ceci en était l'ébauche.
Sa doctrine est fortement enracinée en saint Thomas et davantage
encore en J. Maritain, que le cardinal se plaît à citer jusqu'à
l'excès en son dernier chapitre. Fondamentalement très classique,
sa pensée s'enrichit de toute la tradition chrétienne et les
nombreuses citations d'auteurs passés ou présents manifestent
l'étendue de sa culture. Il définit l'espérance théologale et
énumère ses effets libérateurs avant de montrer les dangers qui la
menacent et les épreuves par lesquelles il lui faut passer. La
miséricorde infinie de Dieu constitue le suprême recours de notre
espérance, laquelle doit aussi conforter notre espoir temporel
selon des modalités que Maritain précise longuement. Très lisibles,
ces textes restent d'actualité. - R.N.