Le second texte est publié par les presses de la Communauté de Bose. L'A. y expose comment il se situe par rapport au christianisme tout en restant incroyant. Il entreprend une lecture païenne du christianisme. Il note que la modernité a sécularisé l'idée chrétienne de rédemption, l'homme devenant maître de lui-même. l'A. s'arrête souvent à la question du mal et de la douleur. Le christianisme et la modernité ont l'un et l'autre affronté cette question, et espéré en Dieu ou dans la science. Mais la question du mal peut ne pas être entendue avec profondeur dans ces seuls cadres. La thèse grecque nous enseigne toujours. Dans Libertà e destino (115-116), l'A. note que l'idée d'infini a vidé le fini de son sens immanent. Avec les Grecs par contre, le fini demeure sensé. Voilà pourquoi l'A. propose, une éthique de la finitude qui se situerait en deçà et par delà le christianisme. Cette éthique reprend l'exigence du don de soi à autrui, l'attention à l'amour pour notre terre, la tendresse pour tout ce qui est là, dans sa finitude. Bien sûr, il s'agira d'éviter les déformations qui menacent l'amour, qui demeure cependant «destructeur» (90) et qui contrarie jusqu'à la crucifixion. L'A. reconnaît en ces pensées un héritage du christianisme, mais qui n'est pas le tout du christianisme et qui ne fait donc pas de son A., confesse-t-il lui-même, un chrétien. - P. Gilbert sj
Le second texte est publié par les presses de la Communauté de Bose. L'A. y expose comment il se situe par rapport au christianisme tout en restant incroyant. Il entreprend une lecture païenne du christianisme. Il note que la modernité a sécularisé l'idée chrétienne de rédemption, l'homme devenant maître de lui-même. l'A. s'arrête souvent à la question du mal et de la douleur. Le christianisme et la modernité ont l'un et l'autre affronté cette question, et espéré en Dieu ou dans la science. Mais la question du mal peut ne pas être entendue avec profondeur dans ces seuls cadres. La thèse grecque nous enseigne toujours. Dans Libertà e destino (115-116), l'A. note que l'idée d'infini a vidé le fini de son sens immanent. Avec les Grecs par contre, le fini demeure sensé. Voilà pourquoi l'A. propose, une éthique de la finitude qui se situerait en deçà et par delà le christianisme. Cette éthique reprend l'exigence du don de soi à autrui, l'attention à l'amour pour notre terre, la tendresse pour tout ce qui est là, dans sa finitude. Bien sûr, il s'agira d'éviter les déformations qui menacent l'amour, qui demeure cependant «destructeur» (90) et qui contrarie jusqu'à la crucifixion. L'A. reconnaît en ces pensées un héritage du christianisme, mais qui n'est pas le tout du christianisme et qui ne fait donc pas de son A., confesse-t-il lui-même, un chrétien. - P. Gilbert sj