La revue Communio, depuis 1976, a publié un bon nombre d'articles
de celui qui devait devenir finalement le pape Benoît XVI. Ce sont
ces textes qui ont été repris en deux volumes sous le titre général
La communion de foi. Ce second volume est intitulé Discerner et
agir.En lisant l'ensemble de ces écrits, on ne peut manquer d'être
frappé par la cohérence de la pensée de leur auteur, par le courage
et la détermination avec lesquels il aborde des questions
aujourd'hui disputées, par la finesse du discernement que manifeste
l'ensemble du volume, comme aussi par l'amour généreux de l'Église
engagée parfois dans des débats où d'autres sont amenés à
marchander les exigences de la foi et, souvent, de la raison. On ne
peut résumer aisément un ensemble d'écrits qui affrontent des
thèmes différents. Reprenons les titres des articles rassemblés
dans ce volume: sept répondent au sous-titre «discerner la vérité»:
«Qu'est-ce que la théologie?», «Entre la mort et la Résurrection»,
«Luther et l'unité des églises», «Foi, philosophie et théologie»,
«La théologie: un état des lieux», «Jusqu'où porte le consensus sur
la doctrine de la justification», «L'unicité et l'universalité
salvifique de Jésus-Christ et de l'Église». Sous le sous-titre
«Agir dans le monde» sont rassemblés sept autres articles:
«Théologie et politique ecclésiales», «Les sources de la morale»,
«La religion chrétienne au secours de la démocratie», «Dieu dans le
livre de Jean-Paul II : Entrez dans l'espérance», «Conscience et
vérité», «Liberté et vérité», «À la recherche de la paix».
Terminons par cette citation, significative comme tant d'autres
possibles: «Comme chrétiens, nous sommes aujourd'hui appelés, non
pas certes à poser des limites à la raison et à nous opposer à
elle, mais à refuser à la réduire à une raison du faire, et à
lutter pour sa faculté de perception du bien et du bon, du sacré et
du saint. C'est alors que nous mènerons le vrai combat pour l'homme
et contre l'inhumanité. Seule une raison qui est également ouverte
à Dieu, seule une raison qui ne bannit pas la morale dans la sphère
subjective ou l'abaisse en un calcul, peut parer la manipulation de
la notion de Dieu et les maladies de la religion, et offrir des
remèdes». - S. Decloux sj