Années sombres que celles couvertes par cette partie des Carnets.
Les décès de gens illustres surviennent en grand nombre, en
particulier en 1934: le roi Albert Ier de Belgique, le maréchal
Lyautey, Raymond Poincaré, le général von Kluck et le maréchal
Hindenburg. Sans oublier les victimes d'assassinats politiques:
Kirov, Roehm, von Schleicher, Dollfuss, le roi Alexandre Ier de
Yougoslavie et le ministre Louis Barthou… Et tout cela dans un
climat international effrayant marqué par l'installation au pouvoir
de Hitler et la peur qui grandit, tandis que la France se débat
dans les crises ministérielles à répétition et que les alliés de la
Grande guerre ne parviennent pas à s'accorder. L'Église elle-même
n'échappe pas aux critiques du recteur, en particulier
l'autoritarisme romain, ou la faiblesse du nouvel archevêque de
Paris, Jean Verdier… Mais, en dépit des faiblesses de l'âge et des
causes d'inquiétude, le recteur demeure d'une activité
impressionnante et surtout un observateur d'une acribie peu commune
de son monde.
Ce volume est le dernier publié des Carnets. C'est l'occasion de se
demander si, à la fin de cette publication, il ne serait pas bon
que l'éditeur fonde tous les index de chaque volume en un seul
index général, ce qui permettrait certainement de mesurer encore
plus de la richesse de ces carnets et surtout de les exploiter au
mieux. - B.J.