Ce deuxième tome (pour le 1er, cf. NRT 120 [1998] 673) de la
correspondance de saint Bernard (qui en comptera huit) comporte une
cinquantaine de lettres (d'un billet de huit lignes à un traité de
cinquante pages), composées entre 1120 et 1132, à destination
surtout d'évêques et de pères abbés. Le sujet le plus fréquemment
abordé, et le plus délicat, concerne le traitement des fugitivi. Le
saint se montre étonnamment soucieux de son style (et de la
reproduction de ses missives). Il ne se prive ni d'ironie cinglante
ni d'arguments spécieux. Les conseils qu'il prodigue, pas toujours
sollicités, sont inégalement appréciés. Truffées de quelque 900
citations ou allusions bibliques (on y trouve jusqu'à dix citations
en dix lignes) tirées de presque tous les livres de la Bible,
spécialement du psautier, ses lettres risquent de paraître quelque
peu artificielles au lecteur contemporain. Traduction agréable.
Nombreux index. - P.-G.D.