Peter Plank, responsable (Gemeindepfarrer) de l'église
orthodoxe russe de Würzburg, depuis 1992, étudie ici l'hymne
«Joyeuse lumière», point culminant de la célébration quotidienne
des Vêpres dans le rite byzantin. Ce texte est traditionnellement
reconnu comme l'une des rares pièces non bibliques conservées de
l'antique liturgie. Il fut traduit à plusieurs reprises dans de
nombreuses liturgies chrétiennes et fit l'objet depuis le XVIIe
siècle de multiples études. Une synthèse des résultats s'indiquait.
Ce travail s'y consacre et recourt dans ce but aux méthodes mises
au point par l'exégèse. Un premier chapitre dresse l'état actuel
des recherches, un second se consacre à l'examen critique du texte
et de ses trois parties. Ils sont suivis par l'étude de la place
d'une louange vespérale de la lumière dans l'antique liturgie, des
termes employés pour l'invocation du Christ, de leur sens et de la
théologie qu'ils impliquent, de la structure de l'hymne et de sa
place dans le culte byzantin aujourd'hui. En conclusion, l'A.
signale quelques questions encore sans réponse. Si la pratique
d'une bénédiction vespérale de la lumière remonte au culte juif, le
nom du ou des auteurs de l'hymne chrétienne reste toutefois un
mystère, spécialement en ce qui concerne sa partie trinitaire
centrale.Fruit d'un travail approfondi au cours de nombreuses
années d'enseignement, ces pages sont une remarquable étude d'une
des plus belles prières de l'antique liturgie. - L. Renwart, S.J.