La vérité ici est celle dont il est question dans la première épître aux Corinthiens: «Si je n'ai pas l'amour…»
Mais lorsque l'amour est empoisonné? Seul l'amour peut guérir l'amour, le tirer peu à peu de ses illusions. «Il y a au fond de Thérèse, par-dessous l'abîme lui-même, la source invisible, inaccessible, mais sûre et intarissable, qui est l'Amour - je risque la majuscule. L'Amour lui-même, que nous ne connaissons pas, ou si pauvrement, et de biais, et dans le marécage des malentendus.»
Mais en quoi est-ce donc pensée? Comme l'Évangile lui-même est pensée: non point pensée de l'amour mais une pensée dont l'essence est d'aimer, donnant, à qui l'entend, «d'entrer librement par lui-même dans la Voie, qui ne se connaît que d'y avancer». M.B. ne prétend pas proposer un commentaire des Manuscrits autobiographiques. Il vient vers le coeur du texte, vers son foyer, pour en relire, avec ferveur, la traversée déchirante. - H. Thomas, O.S.B.