Aujourd'hui on voit disparaître le sens religieux et les églises se vident. Les religions doivent entrer en dialogue si elles veulent encore donner à l'homme une espérance, et il leur faut se regrouper oecuméniquement pour présenter à l'humanité une éthique mondiale. L'A. pense que nous aurons à passer du Sacré au Bien pour réaliser une civilisation nouvelle, celle de la bonté. Ce «principe bonté» devrait, dit-il, être élevé au rang de principe herméneutique du sens religieux. Pour Kant, ce «principe bonté» s'incarne dans le saint qui prend librement sur lui la douleur pour promouvoir le bien des hommes. C'est le propre du christianisme de l'avoir réalisé en Jésus-Christ.
Ce plan n'apparaît malheureusement qu'assez confusément dans les chapitres de ce livre qui semblent des articles juxtaposés sans grand lien entre eux, mais font connaître la pensée religieuse des penseurs germaniques jusqu'à Gadamer et de quelques Italiens. - A. Pighin.