En un contexto social y eclesial en el que la relación de paternidad a menudo se ha vuelto problemática, puede ser útil marcar su pertinencia y sus límites antropológicos a la luz de la Escritura, que pone en relieve la revelación en Jesucristo de Dios como su Padre y nuestro Padre. Esta revelación a la vez relativiza y magnifica la experiencia humana de la paternidad, y puede así contribuir a protegernos de numerosas desviaciones y abusos.
Mon Dieu, qui au principe de tout et de vous-même avez mis la paternité,
Soyez béni parce que vous m’avez donné cet enfant,
Et posé avec moi de quoi vous rendre cette vie que vous m’avez donnée,
Et voici que je suis son père avec Vous.
Ce n’est pas moi qui engendre, ce n’est pas moi qui suis engendré.
Soyez béni parce que vous ne m’avez pas abandonné à moi-même,
Mais parce que vous m’avez accepté comme une chose qui sert
et qui est bonne pour la fin que vous vous proposez…
C’est en ces termes que Paul Claudel célébrait, sous le simple titre de Magnificat, la naissance de son premier enfant2. Une célébration en forme de prière, qui reconduit à notre Père des cieux, comme à sa source, l’immense mystère de la paternité humaine. Une prière qui reconnaît que toute naissance est don, un don qui excède de toutes parts les catégories de la causalité et…