Selon une interprétation courante, la petite parabole, propre à Marc, du blé qui pousse tout seul (4,25-29) est à comprendre à partir de la fin, où l'on croit reconnaître une référence à Joël. Cela conduit à identifier la moisson au jugement eschatologique et le moissonneur à Dieu. Mais cette interprétation se heurte à des difficultés. La signification fondamentale ou la pointe de la parabole paraît plutôt à lire en relation avec le volet décrivant ce qui se passe du côté du grain, en particulier avec les v. 27-28, qui décrivent en ses diverse phases la croissance du blé. Ce qui est mis en relief, c'est donc le dynamisme inhérent au Royaume de Dieu. S'il est accueilli, on peut compter que le Règne de Dieu fera son chemin, qu'il possède la force et la vitalité nécessaires pour croître jusqu'à maturité. Deux implications importantes se dégagent de cette interprétation.