Jean-Paul II fut professeur de philosophie. Dans l'encyclique «Fides et Ratio», il s'adresse pour ainsi dire à ses pairs, quelles que soient leurs options par rapport à la foi. Il définit d'ailleurs la connaissance de foi de manière précise au regard des autres connaissances: restreinte mais précise, elle est surtout personnelle (la science du Christ) et douée de puissance salvatrice. Comment ce texte du Magistère sera-t-il reçu dans les milieux philosophiques? Car le pape reconnaît certains mérites à la philosophie moderne et contemporaine, mais la critique aussi sans ménagement, notamment dans son versant post-moderne. C'est la possibilité de ce dialogue que nous avons voulu explorer.