La philosophie comme mémoire de la mort

Yves Ledure scj
Une grande tradition philosophique dont les origines remontent en Grèce voit dans la pensée de la mort la question par excellence. La mort est moins l'objet propre de la philosophie que l'espace où surgit l'exigence de réflexion pour donner sens à une existence mortelle. Du fait de la mortalité, toute réflexion philosophique concernant l'homme implique que l'on fasse mémoire de cette condition inéluctable. L'oubli de la mortalité conduit à une anthropologie tronquée. Elle borne le chemin de l'espérance théologique. Dans la mesure où une part de la modernité «refoule» la pensée dé la mort, ne se ferme-t-elle pas à l'éternel, ne conduit-elle pas à une impasse existentielle?
La philosophie comme mémoire de la mort

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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